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Pop
002285
Pop electro tendance hip hop
Production Muzik' All
France 33
Album
21.58 € TTC
002358
Tall Paul Grundy
Pop folk
Structure Records
France 59
Album
22.07 € TTC
4
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Washboard and the Jazzy Mates
MUSICIENS
MARYLINE PRUVOST
aérophone alto
« Maryline chante comme Nico et Ella Fitzgerald. La musique est douce et claque comme des gifles. Elle donne envie de tourner comme un fil de fer avec les bras qui s’affolent, les cheveux peignés par un oreiller et la cicatrice du sourire jusqu’aux oreilles. »
ALEXANDRE NOCLAIN
cordophones
« Le bac émaillé à partir duquel Alexandre a fabriqué sa guitare a été initialement conçu pour recevoir de l’urine. Il en joue à l’américaine, avec l’instrument posé à plat sur les cuisses. Il se sert d’une cuillère à soupe qu’il glisse sur les cordes pour émettre des miaulements mélancoliques. »
BRUNO KAMALSKI
idiophones
« Pour ne pas esquinter la petite batterie, Bruno joue à pieds de chaussettes avec, en guise de baguettes, des branches de troènes, de celles qu’on utilisait pour fabriquer des arcs à flèches, et des flèches polynésiennes avec des cartes à jouer pour simuler les plumes. »
CHRONIQUE
Je me suis approché de la scène. Lune est assise au premier rang. Elle vient à ma rencontre. Alors que je contemple l’espace encombré d’ustensiles de toute sorte parmi lesquels on reconnait des instruments de musique, elle me dit : « Il y a du fien. » Je réponds : « Oui, il y a du fien ».
Bruno joue sur une batterie d’enfant bleue. Elle ressemble à celle que j’avais vue dans la vitrine d’un magasin à Lillers, sauf qu’elle était blanche. Le magasin était coincé dans le cul de sac d’une petite galerie située à proximité de la Grand-Place, au bout d’un couloir de carrelages blancs. Ma grand-mère Antoinette est à mes côtés, face à la vitrine. Elle me dit : « Tés veux un jazz ». Elle prononçait jase. Le mot batterie ne faisait pas partie de son vocabulaire. Une batterie, c’était un jase. Pour ne pas esquinter la petite batterie, Bruno joue à pieds de chaussettes avec, en guise de baguettes, des branches de troènes, de celles qu’on utilisait pour fabriquer des arcs à flèches, et des flèches polynésiennes avec des cartes à jouer pour simuler les plumes. Quand on les lançait à l’aide d’un lacet de bottine, elles pouvaient traverser tout un terrain de foot. La batterie de Bruno fait tic tic boum boum.
À côté de la grosse caisse, se trouve un appareil électrique. Son fonctionnement consiste à communiquer un mouvement giratoire à un plateau rectangulaire aux coins arrondis. Je ne sais pas à quoi ça peut servir mais la forme rappelle celle d’un pèse-bébé. Par conséquent, il se pourrait que ce soit un accessoire pour agiter les bébés après la tété de manière à leur éviter les gaz. Le plateau est relié à deux ressorts à boudin d’un mètre qui sont fixés à des peaux de tam-tam couchés sur le flanc et posés sur le couvercle d’un petit piano droit. Lorsque Bruno met la machine en branle, ça fait vloum vloum, ça fait de la belle musique.
À un moment, Maryline pose son genou par terre pour chanter dans le tam-tam comme si elle allait mettre sa tête dans une grosse caisse mais elle ne pourrait pas car le tam-tam est petit et sa tête est grosse car elle est coiffée comme un nuage. Il m’arrivait de mettre ma tête dans la grosse caisse lorsque je jouais de la musique dans l’ancienne cantine de la briqueterie d’Annezin avec le groupe Aschtôbol. Le scénario est invariant : Nous jouons comme des sourds si bien que nous éprouvons le besoin de nous désaltérer après quoi il nous vient naturellement l’envie de mettre nos têtes dans la grosse caisse. C’est ainsi que la vie s’organise : suivant un enchaînement logique d’actions.
Par certains traits de visage, Maryline me rappelle ma tante La Belgique, qu’on appelait ainsi car elle vivait à Jemappes. Elle mettait un point d’honneur à l’entretien du plafond de sa véranda qui s’élevait à la hauteur d’une cathédrale. Effectivement, c’était toujours très propre mais je ne sais pas comment elle procédait; je ne l’ai jamais vu faire. C’était bien trop haut pour qu’elle puisse utiliser une échelle. Peut-être grimpait-elle à la corde. À force d’entr
etien, les tôles transparentes étaient si claires qu’un faisceau de lumière arrosait le bac émaillé comme s’il s’était agi d’un bénitier exclusivement réservé au Pape. C’était en réalité un bac pour se laver les mains avec une savonnette rose.
Le bac émaillé à partir duquel Alexandre a fabriqué sa guitare a été initialement conçu pour recevoir de l’urine. Il en joue à l’américaine, avec l’instrument posé à plat sur les cuisses. Il se sert d’une cuillère à soupe qu’il glisse sur les cordes pour émettre des miaulements mélancoliques. Comme l’a si bien précisé Lucien, la cuillère est un miroir à même de nous renvoyer notre image à l’endroit ou à l’envers suivant qu’on s’y regarde du côté bombé ou creux. De plus, en reflétant judicieusement ses phalanges du côté bombé il est possible d’y faire apparaître une paire de fesses. La cuillère est un instrument polyvalent.
Pendant tout le concert, Maryline s’adresse au public en américain, ce qui ne manque pas de faire rire en raison de son accent et de ses tournures de vocabulaire typiquement françaises. Je reste persuadé que la plupart n’ont pas conscience qu’elle parle en réalité l’américain de la Louisiane qui s’étend jusqu’à la lisière de la Grande Picardie Mentale avec des frontières qui s’interpénètrent au point de recouvrir d’herbes folles des postes de douanes pas plus grands que des baraques à frites.
Maryline chante comme Nico et Ella Fitzgerald. La musique est douce et claque comme des gifles. Elle donne envie de tourner comme un fil de fer avec les bras qui s’affolent, les cheveux peignés par un oreiller et la cicatrice du sourire jusqu’aux oreilles. C’est du Hillbilly, du crétin des collines d’Artois. Si bien que lorsque je reconnais « the fool on the hill », la chanson des Beatles, je suis allongé à côté de la précieuse pochette de l’album bleu posée sur le couvre-lit orange à grosses côtes et je pense à Edziré avec ses 56 baleines pour Charles Mingus : « il n’y a pas de hasard, juste des rencontres. » Quitte à traduire le mot « fien » par « shit » comme le fait Maryline, « Dog shit » serait sans doute plus précis.
ERIC MIMOSA
Ecoute ça et goûte ça !
Hip-Hop alternatif. Agitation tranquille entrecoupée d’emmental. Des kilomètres de textes prosodiques sur des morceaux éclectiques pour une expérience musicale décalée, savoureuse et novatrice. Servez vous, il y en a pour tous les goûts.
Union d'un univers cinématographique dans la lignée d'Alexandre Aja et d'un downtempo mélancolique, la musique d'Overlow insuffle une atmosphère délicieusement pesante. Faussement ponctuée de parenthèses légères et cristallines, avant de replonger son public jusqu'à immersion totale dans les tréfonds. À mi-chemin entre le songe au coeur duquel on souhaite se perdre et le générique d'un film d'angoisse qu'on veut quitter, le suspense est tenu jusqu'à la dernière note.
Little Boy, c’est une musique brute et directe, aux structures hypnotiques, simples et répétitives, dans la lignée des groupes de desert-rock Californiens (Queens of the Stone Age, Them Crooked Vultures, …). Mais c’est aussi une pop faite de mélodies omniprésentes, stylées et obsédantes. Les voix sont chaudes et planantes, ce qui donne une couleur indiscutablement suave et sexy, les rapproche ainsi d’une Power-Pop à la Pretty Things. Un savoureux mélange…
Exilé mancunien un jour échoué dans les parages géographiques d'un couvent lillois, Tall Paul Grundy émarge à cette caste précieuse des singers songwriters britanniques dont le discret parcours ne cesse de nous fasciner. Adepte de formes simples - une guitare folk ou un clavier, le plus souvent - maîtrisées à la perfection, ce qui rajoute à leur émotion réelle, le musicien anglais dévoile en toute pudeur des mélodies admirables de retenue. Jamais pris en flagrant délit de forçage de trait, Tall Paul Grundy laisse filer au naturel des chansonnettes qui prennent leur juste place à la gauche de groupes aussi indémodables que les Pernice Brothers. Laissant à chacun le soin de guider ses pas sur des mélopées aux fins traits de comptines pour grands enfants de la pop old skool, notre homme évite de nous flanquer des grosses louches dans la tronche, n'imposant jamais, proposant toujours. Parmi la multitude des réussites de ce disque exemplaire de modestie mi-chantée mi-déclamée, des titres comme "Strange Lark" sont une bénédiction, grâce à des backing vocals d'une désarmante humilité.
(Fabrice Vanoverberg)
Sisyphe regroupe 10 compositions de Sébastien Peiry écrites entre 2005 et aujourd’hui. Voulant construire son album sur le thème de la révolte, Sébastien a minutieusement sélectionné ses compositions de façon à ce que, chacune à leur manière traite de ce thème.
La sensation pop helvétique arrive en France.
Hervé M.
Washboard and the jazzy mates utilise toypianos ou autres jouets à musique, se les approprie, les détourne, les provoque, en invente d’autres, tout en gardant l’esprit originel de l’objet et se permettant quelques facéties acoustico-burlesques.
L’esprit primitif du répertoire (old sound) est scrupuleusement restitué : il reste vrai, entier mais Washboard prend soin de s’accorder un travail d’arrangement qui, irrémédiablement, reste bancal, imparfait ou minimaliste.